Cœur des femmes : mieux connaître les risques pour mieux les prévenir

En France, les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité féminine, avec environ 75 000 décès chaque année. Pourtant, on estime que 8 décès sur 10 pourraient être évités grâce à un suivi médical régulier et à une hygiène de vie adaptée. 

Longtemps considérées comme des affections touchant principalement les hommes, les maladies cardiovasculaires concernent aussi largement les femmes. Cette réalité est encore insuffisamment reconnues, ce qui peut entraîner des retards de diagnostic et de traitement. 

On observe par ailleurs que les femmes sont de plus en plus touchées à un âge plus précoce, dès la quarantaine. Cette évolution s’explique en partie par des changements de mode de vie, tels que le tabagisme, la sédentarité, le surpoids ou le stress, qui influencent négativement leur santé cardiovasculaire. 

 

Des facteurs de risque spécifiques 

Les femmes partagent avec les hommes les principaux facteurs de risque : hypertension, diabète, cholestérol, inactivité physique… Cependant, ces facteurs peuvent avoir un impact différent selon le sexe. Après 45 ans, plus de 80 % des femmes présentent au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire, certains ayant des effets plus marqués chez elles. 

Des facteurs de risque spécifiques aux femmes existent également, en lien avec les différentes étapes hormonales de la vie : contraception, grossesse, ménopause.  

D’autres situations comme les migraines avec aura, l’endométriose, les troubles du cycle, les maladies auto-immunes ou encore certains traitements contre le cancer du sein peuvent aussi jouer un rôle. 

Les médecins généralistes et les gynécologues ont un rôle essentiel pour identifier les femmes à risque et les orienter, si besoin, vers un cardiologue afin de proposer un suivi adapté. 

Enfin, il est important de souligner que les signes d’alerte chez les femmes sont parfois différents de ceux des hommes, ce qui peut compliquer le diagnostic. Une meilleure sensibilisation à ces spécificités permettrait d’améliorer la prévention, le dépistage et la prise en charge.