Cancers masculins :
comprendre pour mieux agir
Cancer de la prostate ou des testicules, ces maladies peuvent rester invisibles pendant des années et se développer sans symptômes évidents. Pourtant, un dépistage précoce change tout : il permet d’agir avant que la maladie ne progresse et d’augmenter les chances de guérison. Messieurs, soyez attentifs aux signes inhabituels et pensez à programmer des rendez-vous médicaux réguliers : prendre soin de soi, c’est se protéger pour l’avenir.
Cancer de la prostate : une tumeur silencieuse
Aujourd’hui, le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquemment diagnostiqués chez l’homme dans le monde. Dans de nombreuses régions, il est le plus répandu, mais pas nécessairement le plus mortel, en raison d’un meilleur accès aux soins, d’un diagnostic plus précoce et de traitements plus efficaces.
L’avancée en âge est le principal facteur associé au cancer de la prostate. Les antécédents familiaux jouent également un rôle : les hommes ayant des parents du premier ou deuxième degré touchés par cette maladie sont plus susceptibles d’en être eux-mêmes affectés. L’origine ethnique influe aussi sur la probabilité de développer un cancer de la prostate, avec des incidences plus élevées chez les populations d’Afrique subsaharienne et des Antilles par rapport à la moyenne mondiale.
Symptômes et diagnostic : détecter, mais sans s’alarmer
Au début, le cancer de la prostate ne provoque souvent aucun symptôme. Des troubles urinaires peuvent par la suite apparaître : difficultés à uriner, envies fréquentes ou urgentes, présence de sang dans les urines. Mais si vous présentez ces symptômes, cela ne signifie pas pour autant que vous souffrez d’un cancer de la prostate. Ils peuvent être le signe d’une autre affection bénigne. D’où l’importance de se faire dépister.
Deux examens de dépistage du cancer de la prostate
À partir de 50 ans, le dépistage du cancer de la prostate peut s’effectuer de deux façons :
- Le toucher rectal permet au médecin de vérifier le volume, la consistance et la texture de la surface de la prostate.
- Le dosage de l’antigène prostatique spécifique (PSA) permet de détecter par une simple prise de sang le niveau de PSA. S’il est trop élevé, cela signifie que les cellules de la prostate se comportent anormalement. La cause peut être une tumeur de la prostate, mais aussi une infection ou une hypertrophie bénigne de la glande. Pour évaluer votre risque de cancer, le médecin tiendra compte des résultats de votre prise de sang, de votre âge et de vos antécédents familiaux. En cas de risque élevé, il pourra proposer sous anesthésie locale une biopsie prostatique : de petits échantillons de tissu seront prélevés puis analysés pour déterminer la présence éventuelle d’une tumeur et guider ainsi vers la meilleure prise en charge médicale.
Si vous présentez des symptômes évocateurs, ne restez pas seul. La meilleure prévention, c’est de contacter votre médecin.
Cancer des testicules : un bon pronostic de guérison
Le cancer du testicule est fréquent chez les hommes jeunes, entre 20 et 40 ans. Il se développe généralement à partir des cellules qui produisent les spermatozoïdes, les cellules germinales.
Le diagnostic se fait souvent grâce à la découverte d’une masse, généralement indolore, sur le testicule, parfois ressentie lors d’une palpation ou détectée par le médecin. Dans certains cas, elle peut provoquer une gêne ou une douleur. Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque, comme une cryptorchidie (un ou deux testicules n’étant pas correctement descendus dans le scrotum avant la naissance) ou un précédent cancer du testicule.
Bonne nouvelle, ce cancer bénéficie d’un très bon pronostic : la plupart des hommes traités survivent, tous stades confondus. Si le cancer du testicule est détecté tôt, il se soigne très bien. À un stade métastatique, les traitements permettent également de le guérir dans plus de 70 % des cas.
Prenez l’habitude de vérifier vos testicules régulièrement et consultez rapidement en cas de masse, de douleur ou de modification inhabituelle. Une détection précoce fait toute la différence.
Messieurs, ne laissez pas votre santé attendre
Un simple examen, une prise de sang ou une autopalpation peuvent tout changer. Le cancer de la prostate comme celui des testicules se soignent d’autant mieux s’ils sont détectés tôt. Alors, Messieurs, mobilisez-vous : parlez, consultez, surveillez. Parce que prendre soin de soi, c’est essentiel.
Source : Institut national du Cancer, Association française d’Urologie, Fondation pour la recherche sur le cancer