Effet du sucre

Le sucre rend-il accro ?

Faites-vous partie de ces personnes qui ont tendance à manger les carrés de chocolat les uns après les autres ? Lorsque nous mangeons, et surtout lorsqu’il s’agit de sucreries, notre comportement n’est souvent pas rationnel.

Comment expliquer que l’on se jette sur le chocolat alors que l’on ne veut pas en manger ? Ce comportement est plus courant chez les fumeurs ou les alcooliques. Les sucreries peuvent-elles rendre accro ?

Ce module décrit l’effet du sucre dans le cerveau, le pouvoir incroyable de la récompense et explique ce qui fait le vrai plaisir.

 

Effet du sucre dans le cerveau :

Le sucre agit dans le cerveau comme d’autres substances addictives : il stimule la libération de dopamine. Il s’arrime à notre centre de récompense (nucleus accumbens), ce qui nous rend heureux et satisfait.

Cependant, cet effet n’est pas engendré par la prise de sucre ou de drogue, mais – comme son nom l’indique – par la récompense. L’homme est fondamentalement accro à la récompense. S’il n’en reçoit pas assez, il est plus susceptible de devenir dépendant. Il n’est donc pas étonnant que nous nous jetions sur des sucreries dans des situations stressantes ou lors d’un deuil.

 

Effet d’accoutumance :

L’effet stimulant diminue avec une prise fréquente. Il faut en consommer de plus en plus pour obtenir la même libération de dopamine et le même sentiment de bonheur qu’au début. Les personnes qui ont renoncé au sucre depuis un certain temps éprouvent un sentiment de bonheur beaucoup plus fort après avoir mangé des sucreries que celles qui en mangent tous les jours.

Un autre effet intéressant est que les personnes qui mangent fréquemment des sucreries telles que des gâteaux sont plus sensibles aux stimuli visuels. Si elles voient une affiche publicitaire avec un gâteau, l’envie est beaucoup plus grande chez elles que chez celles qui n’en mangent que très rarement

Il y a donc ici deux effets qui se rejoignent et qui justifient une consommation minimale des sucreries. Ceux qui mangent peu de bonbons ont d’abord un plus grand sentiment de bonheur et ensuite une plus grande volonté de résister aux stimuli.

 

Conditionnement :

Souvent, cependant, ce ne sont pas seulement les substances addictives classiques qui provoquent la libération de dopamine dans le cerveau, mais aussi les schémas comportementaux appris.

Si une certaine chose est régulièrement associée à une récompense, alors, après un certain temps, cette certaine chose aura le même effet de récompense. Souvent, ces schémas s’apprennent dans l’enfance, lorsque vous êtes récompensé par des sucreries.

 

Le plaisir réside dans la rareté :

Attention ! Vous ne devriez pas renoncer complètement aux sucreries et autres « aliments d’agrément ». Au contraire, c’est précisément la rareté qui rend une chose appréciable. Ainsi, vous apprenez à la savourer davantage.

Il n’y a pas que l’ajustement de la libération de dopamine qui joue un rôle majeur, mais aussi la façon dont vous contrôlez consciemment vos pensées. Vous devez donc prendre du temps pour vos repas préférés et les savourer avec tous vos sens. Cela augmente votre sentiment de bonheur et réduit le stress.

 

Exercice – test de goût :

Dégustez un morceau de chocolat pendant au moins trois minutes !

Prenez un morceau de chocolat et mangez-le consciemment avec tous vos sens. Regardez-le, sentez-le, mettez-le sur votre langue et sentez-le fondre lentement. Distinguez toutes les composantes du goût du chocolat. Essayez de déguster un morceau pendant au moins trois minutes et réjouissez-vous de ce goût particulier.