Le cancer du sein :
comprendre, prévenir, agir

Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes à l’échelle mondiale, avec environ 1 femme sur 8 concernée au cours de sa vie. Chaque année, plus de 2,3 millions de cas sont diagnostiqués. Il est donc essentiel de bien connaître les facteurs de risque, de comprendre l’importance du dépistage et d’adopter les bons réflexes.

Les facteurs de risque

Le fait d’être une femme représente le principal facteur de risque du cancer du sein, puisque près de 99 % des cas concernent des femmes. Toutefois, les hommes peuvent également être touchés, bien que plus rarement (environ 1 % des cas). Les symptômes sont sensiblement identiques à ceux observés chez les femmes.
D’autres facteurs augmentent le risque :

•  L’âge : près de 80 % des cancers du sein se déclarent après 50 ans, et le risque augmente avec les années.
•  Les antécédents familiaux ou personnels de cancer du sein ou de l’ovaire : avoir un parent proche atteint augmente le risque.
• Les prédispositions génétiques : certaines mutations, comme celles des gènes BRCA1 et BRCA2, exposent à un risque plus élevé.
• Les antécédents gynécologiques : puberté précoce, ménopause tardive, absence de grossesse ou première grossesse tardive.
• Les traitements hormonaux : notamment ceux prescrits après la ménopause.
• Le mode de vie : la consommation d’alcool, le tabac, le surpoids ou l’obésité, une alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique sont des facteurs aggravants.
• L’exposition aux radiations : notamment lors de traitements médicaux antérieurs.
  Près de la moitié des cancers du sein surviennent sans cause particulière, si ce n’est l’âge. Cela souligne l’importance de l’autosurveillance pour toutes les femmes dès la puberté, y compris pour celles sans antécédents médicaux spécifiques.

L’importance du dépistage

Le dépistage précoce du cancer du sein permet d’augmenter les chances de guérison et de bénéficier de traitements moins lourds et moins invasifs, améliorant la qualité de vie et diminuant le risque de séquelles. En effet, selon l’OMS, 70% des femmes ayant survécu à un cancer du sein ont bénéficié d’un diagnostic précoce. Détecté tôt, il peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10 dans les pays développés.
En l’absence de facteur de risque particulier, il est recommandé d’effectuer un examen clinique annuel entre 25 et 49 ans. De 50 à 74 ans, une mammographie de dépistage est conseillée tous les deux ans. Après 74 ans, la poursuite de dépistage dépend de l’appréciation personnelle, en lien avec le médecin traitant. Dans certains cas, notamment pour les femmes à haut risque (antécédents familiaux, mutations génétiques..), un suivi personnalisé et un dépistage plus précoce ou plus fréquent peuvent être proposés sur avis médical.

L’autopalpation mammaire

En complément de la mammographie, il est recommandé de pratiquer régulièrement l’autopalpation mammaire. Ce geste simple consiste à observer et palper la poitrine, les aisselles et les mamelons afin de repérer toute anomalie : masse, douleur, écoulement inhabituel ou changement de forme et de texture. Il est conseillé de réaliser l’autopalpation mammaire une fois par mois et dès l’âge de 20 ans, idéalement quelques jours après les règles, lorsque la poitrine est moins sensible. Elle permet aux femmes de mieux connaître leur poitrine et d’agir rapidement en cas de doute. Découvrez ci-dessous les gestes essentiels pour réaliser correctement l’autopalpation mammaire