Un dos en bonne santé

C’est grâce au dos que nous pouvons marcher debout, il soutient la tête et l’ensemble de notre organisme. Pour cela, il doit être à la fois souple et résistant. Il lui est plus facile d’endurer un marathon ou une randonnée de plusieurs kilomètres que le manque d’exercice. Découvrez dans ce programme l’essentiel sur le dos et comment le garder en bonne santé.

Le dos – Principes de base

Anatomie du dos

Anatomie et fonction du dos

Quel est le rôle et l’anatomie du dos ? Dans ce module, découvrez les différentes parties du dos.

La colonne vertébrale

Le dos est composé d’os, de muscles, de tendons et de nerfs qui interagissent entre eux. La partie la plus importante et la plus sensible du dos est la colonne vertébrale.

À son extrémité supérieure se trouvent les vertèbres cervicales qui permettent de soutenir notre tête. Son extrémité inférieure se termine par le coccyx. Les arcs costaux sont reliés à la colonne vertébrale.

Les vertèbres cervicales soutiennent la tête

Anatomie de la colonne vertébrale

La colonne vertébrale est composée en tout de 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques et 5 vertèbres lombaires, sans oublier le sacrum et le coccyx. L’anatomie des vertèbres des différentes régions varie selon leur fonction.

Les vertèbres cervicales doivent permettre une grande flexibilité mais ne doivent pas supporter beaucoup de poids, tandis que les vertèbres lombaires doivent supporter un poids beaucoup plus élevé et sont donc plus grandes.

La colonne lombaire doit supporter le tronc et la tête

Les différents corps vertébraux sont reliés entre eux par l’intermédiaire des disques intervertébraux. Les disques intervertébraux agissent comme des amortisseurs de chocs et rendent les mouvements de la colonne vertébrale possibles. La colonne vertébrale est également composée de ligaments, de tendons et de muscles qui contribuent à sa stabilisation.

Les disques intervertébraux sont des amortisseurs de chocs

Le rôle de la colonne vertébrale :

Elle stabilise le tronc

Elle permet de se tenir bien droit

Elle protège la moelle épinière et les nerfs spinaux

Elle amortit les chocs grâce aux disques intervertébraux et aux articulations

Elle offre une mobilité multidirectionnelle

Vue de profil, la colonne vertébrale a la forme d’un double S. Elle est courbée vers l’avant au niveau de la région cervicale et de la région lombaire (lordose) et vers l’arrière au niveau de la région thoracique et de la région du sacrum (cyphose). Cela permet d’absorber les chocs et de pouvoir marcher debout.

La colonne vertébrale est le support mobile de l’organisme

Les disques intervertébraux

La partie mobile de la colonne vertébrale est composée de 24 vertèbres. Entre chaque vertèbre se trouve un disque intervertébral (23 au total) composé d’un anneau fibreux et d’un noyau gélatineux. Les vertèbres sont reliées entre elles par des ligaments.

Les disques intervertébraux sont faits de cartilage

Le noyau est mou et se déforme lors de la flexion de la colonne vertébrale. Les disques intervertébraux ne sont pas irrigués, ils se nourrissent grâce aux variations de pression : quand ils sont comprimés, ils se déshydratent au profit des structures environnantes, et en absence de pression, ils se réhydratent.

Leur rôle : amortir les chocs

Lorsque la colonne vertébrale est soumise à des contraintes irrégulières telles que la flexion, les disques intervertébraux assurent une répartition plus ou moins régulière de la pression, permettant ainsi d’éviter l’usure irrégulière des corps vertébraux.

Chez les personnes passant beaucoup de temps en position assise, les disques intervertébraux sont soumis la plupart du temps à des pressions et sont donc sous-alimentés : ils s’assèchent et peuvent se casser. Cela peut entraîner une protrusion discale, voire une hernie discale.

Les disques intervertébraux sont capables dans une certaine mesure de se régénérer. On peut observer ce phénomène quotidiennement : la hauteur des disques intervertébraux et la quantité de liquide qu’ils contiennent sont plus importantes le matin. Le soir, leur volume est moins important car ils ont perdu du liquide, en partie à cause de la marche debout.

La hernie discale

Elle se produit quand des parties du noyau gélatineux se déplacent ou sortent de leur enveloppe. Lors d’une hernie discale, le disque intervertébral exerce une pression sur les nerfs situés dans la région de la colonne vertébrale ou de la moelle épinière. Cela entraîne des douleurs et des tensions musculaires au niveau du dos. Des engourdissements peuvent également se faire ressentir.

Une sensation de picotement dans les bras ou les jambes est un symptôme possible de la hernie discale

Une hernie discale peut avoir des origines diverses. Le vieillissement, mais aussi une mauvaise répartition des charges, peuvent endommager les disques intervertébraux. Une sur-sollicitation chronique et le surpoids représentent également des facteurs de risque de la hernie discale.

Quand les nerfs ne sont pas touchés, il arrive souvent qu’on ne remarque même pas la hernie discale. C’est le cas pour environ 20 % de la population. Ces hernies discales « indolores » ne nécessitent en général aucun traitement.

La musculature

Les muscles dorsaux et les muscles abdominaux jouent un rôle essentiel dans le maintien de la posture verticale. Pour bien fonctionner, ils doivent être élastiques, souples et puissants. Pour avoir un dos en bonne santé, il est indispensable de muscler sa sangle abdominale. Les muscles profonds (la musculature autochtone du dos) ont une importance particulière. Ils sont situés juste à proximité de la colonne vertébrale et ont un rôle décisif pour la stabilité du dos.

Il existe des muscles dorsaux profonds et superficiels

Principales caractéristiques des muscles profonds :

– ils stabilisent la colonne vertébrale

– on ne peut pas les contracter de manière volontaire

– ils réagissent simplement par réflexe

La musculature du dos réagit aux impulsions reçues en premier lieu dans le but de protéger la colonne vertébrale.

Pour entraîner la musculature profonde du dos, il est conseillé de faire des exercices sur des supports instables, comme les planches d’équilibre. Cela oblige le corps à réagir de manière automatique.
Sur les muscles profonds se trouve une autre couche musculaire que l’on appelle la musculature superficielle.

L’équilibre sur une jambe permet également d’entraîner les muscles profonds

La musculature superficielle du dos

Les muscles superficiels jouent également un rôle essentiel dans la stabilisation de la colonne vertébrale dans la mesure où ils soutiennent les fonctions de la musculature profonde du dos.

Principales caractéristiques des muscles superficiels du dos :

– ils permettent la mobilité des épaules, des omoplates et des bras

– ils soutiennent la respiration.

Les mauvaises postures et leurs effets

Quand nous passons beaucoup de temps assis et que nous adoptons une mauvaise posture, nous ne sollicitons pas les muscles correctement. On a tendance par exemple à hausser les épaules. Cela entraîne des tensions musculaires et dans le même temps, les muscles censés abaisser les épaules sont négligés.

Important : plus nous employons de force musculaire pour maintenir une bonne posture, moins nous sollicitons notre système articulaire.

Mauvaises postures

Si vous avez des douleurs et que vous pensez qu’une déformation de la colonne vertébrale pourrait en être la cause, nous vous conseillons de vous rendre chez un médecin. Celui-ci pourra diagnostiquer à l’aide d’un examen physique d’éventuelles modifications pathologiques de la colonne vertébrale. Il peut s’agir entre autres d’une scoliose (déviation latérale de la colonne vertébrale), d’une hypercyphose (dos rond) ou d’une hyperlordose.